Le ciel était d'un gris menaçant. Quelques goutte commencent à tomber, l'eau ruisselante sur mon visage me réveilla en sursaut. La tête lourde, je regarde le paysage d'un regard assez vague. D'une main, j'essuie mon front en essayant de me rappeler de quelques événements passés qui ont pu me pousser à atterrir ici. Dans les méandres de mon esprit encore chamboulé, quelques brides de souvenir surgissent. Je me redresse en hâte et commence à hurler.
« Oneria ! Oneria !! » Fulminais-je
Où est cette femme aux cheveux rouges que je lui retire tout ce qu'elle a dans le ventre ? C'est à cette instant, après cette colère passée, que je me rends compte que je ne connaissais pas cet endroit. Le temps, qui n'en devenait pas plus clément, se dégrade à vu d’œil, le tonnerre rejoint cette pluie diluvienne. De l'ire, je passe à l'incertitude, puis à la peur, je n'étais plus sur mes contrées.
« Ce n'est pas possible ... » Murmurais-je entre deux éclairs.
Je tourne autour de moi, paniqué par ce changement de monde. Où sont mes filles, Akemi et Emiko ? Je prends conscience que je ne les verrais peut-être plus. Je sors un hurlement à pourfendre les cieux. Mes larmes se mélangèrent avec la pluie qui continue a se déverser sans discontinue. Je ne pouvais pas y croire, un cauchemar ? Un mauvais rêve ?Je souhaite que ça soit ainsi.
En plein milieu de mes élans de tristesse profonde d'un père déchu, j'entends les cliquetis d'une armure métallique. Habitué au combat, je me mets en garde rapidement et fixe l'approche d'une personne que je ne connaissais pas.
«Sois le bienvenu sur les plaines d'Akarios » Disait-il en souriant gaiement.
J'imagine que c'est l'endroit où je me situe. Je me rapproche de lui, énervé par son sourire tandis que j'étais mal en point mentalement, puis l'attrape par son col en tissu.
«Mais, que faites vous ?! »
« Où sommes nous ? »
Il me regard d'un air incompris et pitoyable. Le pauvre homme ne s'attendait pas à ce que je réagisse comme ça.
« Sur les plaines d' ... »
« Du monde où je suis ! » Hurlais-je une nouvelle fois.
« A … Atréia »
Je le relâche de mon emprise maintenant que son sourire mielleux et gentillet a disparu de ses lèvres puis part dans une direction au hasard. Malgré tout, il m'interpelle.
« Mais, où allez-vous ? »
Je me retourne légèrement sans pour autant lui adresser un regard puis continue mon avancer silencieusement. J'avais dans l'espoir de retrouver mes filles et mon monde, en espérant que ce ne soit pas trop long, elles ont tendance à faire des bêtises quand je ne suis pas là.